[REPLAY FRANCE INTER] DIMANCHE 5 FEVRIER - Retraites : pour Laurent Berger, la proposition d'Elisabeth Borne sur les carrières longues est "une rustine"
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Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, juge comme une "rustine" la proposition d'Elisabeth Borne pour que ceux ayant commencé à travailler entre 20 et 21 ans puissent partir à la retraite à 63 ans, et non 64 ans. "Le problème de base, c'est le report de l'âge légal à 64 ans", ajoute-t-il.
- Laurent Berger Secrétaire général de la CFDT
Elisabeth Borne ne "répond pas à la préoccupation qui est celle de millions de travailleurs", déplore ce dimanche dans l'émission Questions politiques sur France Inter, avec franceinfo et Le Monde, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, alors que la Première ministre a annoncé au Journal du dimanche que les personnes ayant commencé à travailler entre 20 et 21 ans pourront partir à la retraite à 63 ans, et non 64 ans.
Laurent Berger estime ne pas avoir été entendu. "Quand on lit l'interview, ça ne répond pas à la préoccupation de millions de travailleurs […]. On voit finalement que l'annonce du jour concerne 30 000 personnes", explique-t-il. Cette annonce de la Première ministre sur les carrières longues n'est qu'une "rustine", selon le leader de la CFDT. "Le problème de base de cette réforme, c'est le report de l'âge légal à 64 ans qui accentue les inégalités inhérentes au monde du travail", martèle-t-il.
Laurent Berger se défend d'être un "anti-Macron"
"Quand il y a autant de monde qui manifeste son opposition, je souhaite que ce soit suffisant" pour faire bouger l'exécutif sur son texte, a également indiqué Laurent Berger. Ne pas écouter la mobilisation dans la rue contre la réforme des retraites "serait une erreur, une faute démocratique" de la part du gouvernement, estime Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, qui rappelle les deux prochaines dates, le 7 et le 11 février.
Laurent Berger a rappelé que les Gilets jaunes avaient été maximum 284.000 à défiler en 2017/2018 selon les chiffres de la police, et que les manifestants le 31 janvier dernier étaient 1,27 million, toujours selon la police, "en étant non violents et pacifiques". "Quelles sont les perspectives d'un pays démocratique quand on fait comme si 1,27 million de personnes, ça n'existait pas, et qu'on a (en revanche) répondu à des actions parfois très violentes ?", a-t-il interrogé.
Le numéro un de la CFDT a dit ne pas être "dans un combat contre le gouvernement", ou "anti-Macron". "J'en ai rien à faire de ça, ce qui m'intéresse, c'est la situation concrète des travailleurs et travailleuses impactés très durement par cette réforme."