[REPLAY FRANCE2] VENDREDI 15 AVRIL Les 4 vérités - Laurent Berger
Vendredi 15 avril 2023, le Conseil constitutionnel a rendu sa décision et s’est prononcé en faveur de la réforme des retraites. Au regard des Sages, cette réforme qui fait l’objet de toutes les crispations, serait en tout état de cause compatible avec la Constitution. Une victoire pour le gouvernement qui n’a pas relâché ses efforts pour faire approuver son set de mesures. Quelques minutes après le verdict du Conseil constitutionnel, la voix des syndicats n’a pas tardé à se faire entendre, à commencer par celle de Laurent Berger qui appelle le chef de l’État à ne pas promulguer cette loi. Une dernière volonté qui n'a, sans surprise, pas été entendue par Emmanuel Macron. « Du début à la fin, il a loupé le rendez-vous avec le monde du travail […] jusqu’au bout il y a eu une forme de mépris à l’égard du monde du travail » assène le patron de la CFDT après l’échec de la rencontre entre l’intersyndicale et de la Première ministre à Matignon il y a quelques semaines. Si Laurent Berger dit s’incliner devant la décision du Conseil conditionnel qui approuve en grande majorité le texte de loi, de nouvelles journées de mobilisation se préparent en marge du mouvement social. En effet, une grande manifestation marquera au fer rouge la fête du Travail ce 1er mai 2023. Une date symbolique mais qui semble trop tardive au regard de la CGT qui propose deux nouvelles dates en amont de cette grande marche contestataire. « On a décidé de continuer à manifester ce jour-là notre désaccord avec ce texte qui est désormais promulgué et aussi de dire ´Quand allez-vous écouter le monde du travail ?’ » explique notre invité qui souhaite relancer le débat sur les conditions de travail et la revalorisation salariale. Si depuis le début de la mobilisation, les groupes syndicaux ont fait preuve d’un pacifisme exemplaire, de récentes déclarations de Laurent Berger ont créé la polémique. En effet, ce dernier aurait expressément appelé les manifestants à « casser la baraque ». Une formule maladroite que tente de clarifier le secrétaire général de la CFDT. « Pas d’ambiguïté. Personne ne pourra faire ce procès. Depuis le début à la CFDT, nous condamnons toute forme de violence. Le 1er mai, tous ceux qui ont déjà participé à une manifestation en France, venez dans des manifestations pacifiques pour montrer la dignité et la vivacité du monde du travail » justifie Laurent Berger qui prône la non-violence dans les cortèges.