[COMMUNIQUE DE PRESSE] INVITATION DU PREMIER MINISTRE INDIEN : Les attaques contre les droits humains à l’honneur
À l’occasion du 25 e anniversaire du partenariat stratégique franco-indien, le Premier ministre indien Narendra Modi est l’invité d’honneur du Président de la République française pour la fête nationale du 14 juillet. Cette invitation ne doit pas éclipser les atteintes aux droits humains et aux libertés fondamentales à l’œuvre depuis 2014 – et l’accession au pouvoir du parti d’extrême droite nationaliste hindou de Narendra Modi.
La répression des minorités, en particulier religieuses ou ethniques, et de toute la société civile ne cesse de croître. Arrestations et intimidations de militantꞏeꞏs des droits humains, assassinats de journalistes, pressions sur les organisations syndicales et les ONG se multiplient. Depuis 2014, le régime de Narendra Modi n’a eu de cesse d’œuvrer à la marginalisation des forces citoyennes et de la société civile en les qualifiant d’agents de l’étranger ou de traîtres et en les poursuivant fréquemment pour « sédition » ou « terrorisme ». L’indépendance de la presse et celle de la justice ont été sérieusement ébranlées et la liberté d’expression, drastiquement réduite. Le gouvernement s’est aussi attaqué au droit du travail en abrogeant 29 lois, ce qui a affaibli les protections des travailleurs.
Ces dérives autoritaires du régime et ses attaques répétées contre les contre-pouvoirs ne doivent pas être ignorées sous prétexte d’intérêts économiques ou stratégiques. La CFDT condamne sans réserve ces dérives. Elle demande aux autorités françaises et européennes d’adopter une attitude ferme ainsi qu’une expression sans ambiguïté face aux violations des droits fondamentaux et les attaques sur la démocratie indienne, et d’enjoindre Narendra Modi à les faire cesser sans délai.
La CFDT exprime sa solidarité avec les citoyens et citoyennes, les organisations de la société civile, les syndicats et les militantꞏeꞏs indienꞏneꞏs qui prennent des risques majeurs pour défendre les droits humains et les libertés fondamentales.
DÉCLARATION DE BEATRICE LESTIC, SECRETAIRE NATIONALE DE LA CFDT
