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[FIGARO] Interview de Marylise LEON accordée au Figaro du jeudi 22 mai.

Marylise Leon

Alors que le conclave entame sa dernière ligne droite, la secrétaire générale de la CFDT dit non à la TVA sociale pour financer la protection sociale et espère toujours un geste du patronat sur l’âge légal de départ.

Le conclave des retraites entre ce jeudi 22 mai dans une nouvelle phase, celle des négociations. Les partenaires sociaux vont chacun détailler leurs positions pour parvenir (ou pas) à des conclusions communes le 17 juin prochain. Dans leur nouvelle note d’objectifs publiée après la défection de Force ouvrière, de la CGT et de l’U2P, syndicats et organisations patronales restants s’étaient accordés sur « la nécessité de rétablir l’équilibre du système » de retraite tout en « élargissant les débats actuels sur les paramètres d’âge et de durée nécessaires au départ en retraite ». Pour la CFDT, les conclusions de ce conclave revêtent plusieurs enjeux. À court terme, la centrale, qui a dépassé les 640 000 adhérents en 2024, selon un chiffre certifié, espère toujours amender la réforme de 2023. À un horizon plus lointain, ces discussions pourraient aussi servir de tremplin pour débattre d’une refonte plus large du financement de notre modèle social.

LE FIGARO. - Le conclave entre dans sa phase de négociation. La CGT, FO et l’U2P sont partis. A-t-il servi à autre chose qu’à faire gagner du temps à François Bayrou ? À sauver sa majorité ?

MARYLISE LÉON. - Si la CFDT a accepté de prendre la balle au bond avec la proposition du premier ministre, ce n’est certainement pas pour faire en sorte que son gouvernement dure plus longtemps. L’objectif de la CFDT, c’est de répondre aux attentes des salariés qui se sont mobilisés contre la réforme de 2023. Cette discussion présente un double enjeu. Le premier, c’est d’obtenir des avancées concrètes sur l’âge de départ à la retraite, la situation des femmes et la reconnaissance de la pénibilité. C’est pour cela que nous sommes entrés dans la discussion. Le deuxième objectif est de démontrer la capacité réelle des organisations syndicales et patronales à prendre en main, de façon responsable, le dossier des retraites. Les considérations politiques à côté, ça ne m’intéresse pas.

(retrouver l'interview complet dans documents)

Bonne lecture