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[LA TRIBUNE DU DIMANCHE] Interview de Marylise Léon accordée à la Tribune Dimanche le dimanche 15 juin

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« Il n’y aura pas d’accord si le patronat n’avance pas plus sur la pénibilité »

Quel bilan tirez-vous de ce conclave ? C’était la bonne méthode. Ce nouveau cadre a permis de vraies discussions de fond sur les retraites, sujet trop souvent instrumentalisé par le politique. Les retraites ne se réforment pas, elles se pilotent, car il y a des enjeux de moyen et de longs termes. Or, dès qu’il y a un rapport, ça électrise le débat.

Vous regrettez l’absence de FO, de la CGT et de l’U2P ?

Ce choix leur appartient. Mais je suis convaincue que c’est là que ça se passe ! Ça vaut le coup de discuter, si on veut vraiment apporter du plus aux salariés.

Le Medef maintient l’âge de départ à 64 ans. Ce n’est plus une ligne rouge pour vous ?

Nous sommes toujours contre l’âge légal de départ à 64 ans parce que c’est la mesure la plus injuste. Le Medef réaffirme sa position, comme nous réaffirmons la nôtre. Sur l’âge, l’option de ramener l’ouverture des droits à taux plein à 66 ans plutôt qu’à 67 doit être sur la table. C’est une mesure de justice sociale qui bénéficiera notamment aux femmes dont les carrières sont souvent interrompues. Nous demandons aussi un droit opposable pour que les salariés qui veulent ouvrir leurs droits à la retraite progressive à 80 % dès 60 ans puissent le faire.

(Lire l'interview dans documents)