[INFO PROTECTION] Télétravail : les femmes, plus flexibles que les hommes ?

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Le groupe Kardham a réalisé une étude concernant l'impact de la crise sanitaire sur l'environnement de travail. Cette enquête révèle des disparités sur la manière dont les Français ont vécu le télétravail.

Avec la crise de la Covid-19, le télétravail s’est démocratisé. Mais tous les actifs français n’ont pas tous traversé la même expérience. Là où certains ont apprécié de gagner en autonomie, d’autres se sont sentis perdus. De même, si certains employés ont apprécié ne plus prendre les transports en commun, d’autres ont pu souffrir du manque de coupure entre vie privée et vie pro. Pour illustrer ces disparités, le spécialiste de l’immobilier professionnel Kardham vient de publier une enquête. Réalisée en août dernier, l’étude interroge l’impact de la crise sanitaire sur l’environnement de travail. Pour cela, les enquêteurs ont sondé 3.049 employés français, révélant ainsi les différences de vécu de chacun.

80 % des femmes gèrent bien leur journée de travail à domicile, contre 77% des hommes. © Thought Catalog / Unsplash

Une meilleure gestion du temps

Premier constat, face à ce changement radical de méthode de travail, il semblerait que les femmes s’en sortent mieux que les hommes. Une capacité d’adaptation ou de résilience qui se traduit par une meilleure gestion des horaires. 80 % des femmes sondées ont mieux réussi à gérer leur journée de travail, contre 77 % des hommes. De même, 80 % estiment avoir gagné en autonomie, contre 73% de la gent masculine.

De meilleures jongleuses

Lorsqu’il n’y a plus de limite entre le bureau et le salon, pas facile de gérer les débordements entre vie privée et vie professionnelle. Sur ce point-ci également, les femmes s’en tirent mieux, les hommes déclarant 9,2 % de plus d’interférences. Une situation qui en arrange même plus d’une, puisque 82% d’entre elles souhaitent continuer à télétravailler contre 77% des hommes.

Les Franciliens en faveur du télétravail

Autre tendance, il semble que les citadins, et en particulier les Franciliens, se soient mieux adaptés à la situation. Ainsi revendiquent-ils un gain de 9,3 % d’énergie et de 17,6 % de motivation. De même, ils se sentent plus productifs (90 % de Franciliens contre 81% de régionaux). Par conséquent, ils éprouvent plus de réticences à retourner au bureau que leurs homologues en région (48 % contre 41 %).

Privés de métro

Pour expliquer ces disparités, les enquêteurs estiment que le gain en temps de transport a contribué à améliorer la qualité de vie des parisiens. De plus, ils pensent que ces derniers étaient déjà accoutumés au télétravail avant la crise, d’où une résilience plus rapide.

Des différences générationnelles pas si grandes

Enfin, les 18-30 ans ne valident pas forcément les idées reçues sur les spécificités des jeunes en travail à distance. Globalement, ils s’en sortent bien, malgré une légère baisse de motivation (24 %). Plus que l’âge des répondants, il semble que les différences se situent au niveau de l’adaptation du domicile qui augmente la satisfaction des conditions de travail de 11% et fait baisser les douleurs physiques de moitié.

Ségolène Kahn