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[LA TRIBUNE] En sortie de crise, il ne faudra pas retirer les perfusions de façon trop brutale

laurent berger

ENTRETIEN. Pandémie, retraites, assurance-chômage, RSA jeunes, télétravail, transition écologique... Dans un entretien accordé à "La Tribune", le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, tire les leçons de la crise sanitaire, mais aussi "sociale, économique, démocratique et psychologique de notre pays". Il déplore le manque de reconnaissance de l'État et des branches professionnelles à l'égard de "ces travailleurs qui ont permis au pays de tenir".

LA TRIBUNE - Fin janvier, la CFDT a proposé à Jean Castex la mise en place d'une mission tripartite État-syndicats-patronat, pour réfléchir à l'après-crise. Où en est ce projet ?

LAURENT BERGER - Pour l'instant, nous n'avons pas eu de retour. Nous faisons néanmoins quelques propositions. Ce qui domine actuellement sont les préoccupations sanitaires. Il y a donc les mesures d'urgence et de soutien à l'économie et aux travailleurs au moment de la sortie de crise sanitaire. Des efforts sont faits sur ces sujets mais il faut davantage de mesures en direction des plus fragiles et des plus précaires. Après cette période de gestion de crise sanitaire, il faut s'interroger sur le modèle de développement que nous voulons construire. Dans quelques mois, la campagne présidentielle va permettre de regarder les modèles potentiels. mais après le tsunami sanitaire - j'espère à l'été - , il faudra bien faire le point sur l'état social, économique, démocratique et psychologique de notre pays.

(suite dans documents)