[COMMUNIQUE DE PRESSE] AUGMENTATION DE LA PRÉCARITÉ ALIMENTAIRE CHEZ LES JEUNES : IL EST URGENT DE RÉFORMER LE SYSTÈME DE BOURSES !
Onglets principaux

Alors que le recours à l’aide alimentaire étudiante n’a jamais été aussi élevé, la FAGE et la CFDT réaffirment la nécessité d’une réforme ambitieuse du système de bourses étudiantes. Face à une précarité étudiante grandissante, nous appelons le gouvernement à prendre des mesures fortes et structurelles afin de garantir à tous.tes les étudiant·es des conditions de vie dignes !
L’Institut national de la Jeunesse et de l’Éducation populaire (INJEP) révélait en octobre dernier que plus d’un tiers des bénéficiaires de l’aide alimentaire en France sont des jeunes de moins de 35 ans. Ce chiffre se reflète notamment au sein des AGORAé, épiceries sociales et solidaires étudiantes, qui viennent de franchir le triste seuil des 6 millions de repas distribués. 70 % des bénéficiaires de ces AGORAé ne sont pas éligibles aux bourses sur critères sociaux, révélant un système inefficace qui doit être réformé en urgence. Promesse de campagne d’Emmanuel Macron en 2017, puis en 2022, la réforme du modèle de bourses étudiantes doit devenir une réalité.
Le système de bourse de demain doit garantir un droit ouvert à chacun et considérer l’étudiant·e en dehors de son foyer familial. Le dispositif actuel, fondé sur des critères sociaux familiaux, présente de nombreuses limites et pénalise certain·es étudiant·es, ne favorisant ni leur autonomie et ni leur émancipation.
Devant l’urgence de la situation, la CFDT et la FAGE portent des propositions claires pour une réforme systémique des bourses étudiantes. Nous demandons de façon immédiate :
- la suppression des échelons et la linéarisation du système afin de mettre fin aux effets de seuil;
- la revalorisation des montants attribués et l’indexation des barèmes d’attribution des bourses sur l’inflation ;
- l’élargissement du nombre de boursier·es afin d’intégrer les classes moyennes actuellement exclues ;
- l’amélioration des dispositifs pour les étudiant·es non éligibles aux bourses, y compris les étudiant·es internationaux·ales ;
- une prise en compte renforcée de la situation des étudiant·es décohabitant·es et de leur situation géographique ;
- l'amélioration de la gestion des bourses des formations sanitaires et sociales.
Les pouvoirs publics doivent garantir à chacun et chacune d’étudier dans des conditions dignes. La CFDT et la FAGE resteront mobilisées jusqu’à l’obtention de mesures concrètes et ambitieuses, pour garantir à chacun·e un enseignement supérieur accessible et émancipateur.