[LE FIGARO.FR] Présidence d'Orange : une succession complexe

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Un comité se tient le 24 mars pour trouver un président. Jacques Aschenbroich, le président de Valeo et Duco Sikingher, celui de l'opérateur télécoms néerlandais KPN sont favoris.

Qui pour la présidence d'Orange ? Alors que le compte à rebours est enclenché, le conseil d'administration peine à trancher sur le sujet. Duco Sikinghen, associé chez Fortino Capital, un fonds d'investissement spécialisé dans les nouvelles technologies et président de l'opérateur télécoms néerlandais KPN et Jacques Aschenbroich, président de Valeo et ex-PDG de l'équipementier automobile se partagent les faveurs des décisionnaires. Un comité de gouvernance se tient ce jeudi 24 mars, avant un nouveau conseil d'administration le 30 mars au plus tard, qui définira la résolution portant le nom du futur président. Elle sera soumise au vote des actionnaires réunis en assemblée générale le 18 mai. Sur le papier, le processus est bien huilé. En coulisse, les grandes manœuvres battent leur plein. Chacun essaye de pousser son favori, en critiquant l'autre.

Âgé de 68 ans Jacques Aschenbroich sera atteint par la limite d'âge dans deux ans. Seule l'adoption d'une résolution portant sur un changement de statuts d'Orange lui permettrait d'achever un mandat. Cette résolution sera elle aussi proposée en assemblée générale. Il est aussi reproché au président de Valeo d'être toujours président du groupe et de siéger au conseil d'administration de BNP Paribas concurrent d'Orange Bank. De son côté, Duco Sikinghe est un connaisseur du marché des télécoms. Mais il lui est reproché par certains de ne pas être Français, ce qui le priverait d'un accès à des informations relatives à Orange Cybersécurité.

 

Un syndicaliste en embuscade

En embuscade, Sébastien Crozier, président de la CFE-CGC d'Orange, se pose en candidat idéal à la présidence d'Orange. Mais lui aussi à ses détracteurs, sa proximité avec Stéphane Richard, le PDG sortant, fait notamment grincer des dents. Quant à Stéphane Richard, d'aucuns l'imaginent prolonger son mandat de quelques mois, en attendant l'arrivée de son successeur. Le passage de témoin devait se faire en douceur, il y a finalement bien des grains de sable dans les rouages. Une chose est sûre, Christel Heydemann, qui prendra ses fonctions de directrice générale du groupe le 4 avril doit être associée au choix du futur président.