Confinement : SFR dit pouvoir signaler les regroupements de personnes aux autorités, si cela peut aider

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Alors que huit opérateurs télécoms européens ont accepté de fournir les données de géolocalisation pour permettre de mieux suivre l’évolution de l’épidémie, afin de coordonner les actions et d’en venir à bout, le directeur général de SFR a confirmé une autre utilisation possible de ces données.

Invité de la matinale de Jean-Jacques Bourdin, sur RMC, Grégory Rabuel a été interrogé sur plusieurs sujets, dont l’usage des données de géolocalisation récoltées par les opérateurs. Questionné sur le partage des données des opérateurs, le directeur général de SFR se dit “à la disposition des pouvoirs publics pour pouvoir partager ces données”, tout en rappelant que celles de Google et Facebook sont “déjà largement diffusées et exploitées”. Questionné ensuite sur la possibilité de dénoncer les regroupements de personnes dans les lieux publics, comme Swisscom compte le faire en Suisse, Grégory Rabuel a répondu “bien sûr, on pourrait faire la même chose avec des données anonymisées”, mais “on n’en est pas là à l’instant t en France”. Tout en indiquant que “dans cette guerre sanitaire, comme le dit le président de la République, je pense que tous les dispositifs sont les bons” et que l’opérateur le fera si cela peut aider.

L’interview a également permis d’évoquer l’aide aux Français les plus démunis. En partenariat avec Emmaüs Connect, des téléphones, des cartes SIM et de la data seront fournis gratuitement à des dizaines de milliers de Français pour éviter qu’une partie des adultes ne puissent pas communiquer et qu’une partie des enfants ne puissent pas suivre leurs cours en ligne, en cette période de confinement. Elle a également été l’occasion de revenir sur un partenariat avec la Fondation Hôpitaux de Paris – Hôpitaux de France pour envoyer un SMS qui permet aux Français de faire un don de 5 euros – prélevé sur leur facture – au profit des personnels hospitaliers. Il leur suffit de répondre “don”. Enfin, l’interview a permis de revenir sur le chômage partiel qui concerne près de la moitié des salariés, soit 4 000 à 4 500 personnes. Grégory Rabuel indique ses 650 boutiques sont fermées, et que les factures ne s’envolent pas avec la voix et les SMS en illimité et la bonne quantité de data. “Y’a pas de business, l’économie est à zéro”, résume-t-il. Pendant ce temps-là, il faut rester mobilisé pour maintenir la qualité de services pour le grand public et les professionnels. Il réfute l’idée d’un “effet d’aubaine”, car l’opérateur investit “massivement dans les infrastructures pour le pays” et aura besoin de tous ses collaborateurs une fois la crise terminée.

Source : RMC