[LIBERATION] A minima, il faut augmenter le RSA de 100 euros
Christophe Robert, de la Fondation Abbé-Pierre, et Laurent Berger, de la CFDT, demandent à l’Etat davantage d’aides pour les pauvres et des contreparties pour celles accordées aux entreprises.
Avec la crise, le nombre de travailleurs précaires au RSA grimpe et une partie de la jeunesse se retrouve sans filet social. Unis avec une cinquantaine organisations au sein d’un «Pacte du pouvoir de vivre», Christophe Robert,délégué général de la Fondation Abbé-Pierre, et Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, appellent le gouvernement à prendre la mesure de la montée de la pauvreté. Pas de «chèque relance» ni de revalorisation du RSA… Le Premier ministre a été clair : ces mesures ne font pas partie de ses «priorités» . Qu’en pensez-vous ?
Laurent Berger : Les inégalités n’ont pas attendu le Covid pour augmenter. Mais on voit bien que cette période les a encore accentuées, reléguant tout un tas de salariés, de travailleurs indépendants, de familles dans des situations de pauvreté. Je ne me ferai pas prendre dans le piège que nous tend le gouvernement de choisir entre deux politiques :l’une consistant à soutenir les personnes en difficulté et l’autre – qui serait plus noble – consistant à aider les gens à trouver du boulot. Nous voulons les deux. L’accompagnement vers la formation et l’emploi n’est pas du tout contradictoire avec un soutien, y compris monétaire, aux plus fragiles.
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